Quelles ont été les dynamiques économiques majeures à Madagascar en 2024 ?
En 2024, Madagascar a affiché une croissance économique entre 4,2 % et 4,5 %, malgré des défis liés à l’inflation et à des infrastructures insuffisantes. Les performances du secteur minier et les investissements publics reflètent le potentiel du pays, bien que des réformes structurelles soient essentielles pour un développement durable.
- La croissance économique de Madagascar a été estimée entre 4,2 % et 4,8 % en 2024.
- L’inflation a atteint 7,8 %, avec des impacts sur le coût de la vie.
- Les secteurs de l’énergie et des infrastructures ont marqué l’économie, avec des projets clés comme une autoroute majeure.
- Les défis structurels, notamment les infrastructures vétustes, freinent le développement économique.
- Les perspectives économiques soulignent un potentiel significatif mais nécessitent des réformes pour une croissance durable.
Quelle est la prévision de croissance économique de Madagascar en 2024 ?
La croissance économique de Madagascar en 2024 a été estimée entre 4,2 % et 4,8 % selon différentes institutions.
- La Banque africaine de développement a prévu une croissance de 4,5 %, portée par le secteur minier, le tourisme et les investissements publics.
- Le FMI a projeté une augmentation de 4,2 %, insistant sur la stabilité par rapport à 2023 et les performances agricoles, notamment la récolte de riz et l’extraction de graphite.
- Selon la Loi de Finances Initiale (LFI) 2024, le taux de croissance était prévu à 4,5%. En revanche, la Banque Mondiale prévoit un taux légèrement supérieur de 4,8% pour la même année. Ces prévisions reflètent des attentes optimistes concernant la performance économique du pays, soutenue par des secteurs clés tels que l’agriculture, le tourisme et les mines.
Comment l’inflation a-t-elle évolué en 2024 à Madagascar ?
L’inflation est restée élevée en 2024, atteignant 7,8 % en août, principalement en raison de la hausse des prix de l’énergie et des aliments.
- Taux d’inflation : L’inflation a atteint 7,8% entre août 2023 et août 2024, marquant une accélération par rapport aux périodes précédentes. Ce taux a été influencé par la hausse des prix de l’énergie (8,8%) et des denrées alimentaires, notamment le riz, qui a augmenté de 5,2%.
- Évolution mensuelle : En juin 2024, l’inflation était de 7,2%, avec des variations légères observées au cours des mois précédents (7,4% en mars et 7,3% en avril et mai). En septembre 2024, le taux d’inflation est resté stable à 7,8%.
- Facteurs contributifs : La persistance de l’inflation a été attribuée à des distorsions du côté de l’offre, notamment pour certaines denrées alimentaires produites localement. La Banque centrale de Madagascar a réagi en augmentant les taux d’intérêt pour stabiliser la situation.
- Prévisions futures : Les prévisions indiquent que l’inflation pourrait se modérer légèrement à 7,6% en juillet 2024 et pourrait atteindre environ 7,2% en 2025.
Ces éléments montrent que l’inflation à Madagascar en 2024 a été influencée par divers facteurs économiques, notamment les prix des denrées alimentaires et de l’énergie ou encore la dépendance aux importations, tout en ayant un impact significatif sur le pouvoir d’achat des ménages.
Quels secteurs clés ont influencé l’économie malgache en 2024 ?
Les secteurs de l’énergie et des infrastructures ont joué un rôle central dans l’économie en 2024.
La Jirama, entreprise publique, a connu des défis importants avec des coupures fréquentes d’eau et d’électricité. Par ailleurs, le projet d’autoroute reliant Antananarivo à Tamatave a suscité des débats sur l’équilibre entre développement et conservation environnementale.
Plusieurs secteurs clés ont influencé l’économie malgache, contribuant à sa croissance et à son développement :
- Agriculture : Ce secteur reste fondamental, représentant environ 25% du PIB et employant une grande partie de la population. Une amélioration de la production agricole, notamment du riz et de la vanille, a été observée, favorisant la croissance globale.
- Exploitation minière : Les industries extractives, en particulier le nickel, l’ilménite et le graphite, ont connu un essor grâce à un nouveau code minier qui a amélioré l’environnement d’investissement. Madagascar est devenu le troisième fournisseur mondial de graphite, et les exportations aurifères ont également augmenté après la levée de l’interdiction sur leurs exportations.
- Industrie manufacturière : Le secteur textile a particulièrement bénéficié de la reprise économique, contribuant à l’augmentation des exportations et à la création d’emplois.
- Télécommunications : Ce secteur a vu une croissance continue grâce aux réformes structurelles et à l’amélioration des infrastructures numériques, facilitant l’accès aux services pour la population.
- Tourisme : La reprise post-pandémique a permis au secteur touristique de se redresser, avec des arrivées de touristes atteignant 88% des niveaux d’avant la pandémie entre janvier et juillet 2024.
- Construction et infrastructures : Des investissements publics dans les infrastructures, tels que des projets d’eau et de routes, ont également soutenu la croissance économique, en améliorant l’accès aux services essentiels pour les populations.
Ces secteurs ont non seulement contribué à la croissance économique prévue de 4,5% en 2024 selon la Banque mondiale et la LFI, mais ils ont également joué un rôle crucial dans le soutien à l’emploi et au développement durable du pays.
Quels défis persistent pour Madagascar malgré les progrès économiques ?
Malgré les progrès, Madagascar fait face à des infrastructures vétustes et un approvisionnement énergétique insuffisant.
Pauvreté persistante : Environ 75,2 % de la population vit en dessous du seuil de pauvreté national, avec un taux d’extrême pauvreté atteignant 51,8 %. Cette situation est exacerbée par la hausse des prix des denrées alimentaires et des carburants, qui érode le pouvoir d’achat des ménages.
Inflation élevée : Bien que des efforts soient faits pour stabiliser la situation, l’inflation reste un problème majeur pour l’économie.
Mauvaise gouvernance et corruption : La gouvernance est un obstacle à la croissance économique. Le pays souffre de corruption généralisée qui freine les investissements et nuit à l’efficacité des services publics.
Infrastructures défaillantes : Le mauvais état des infrastructures routières et la fiabilité limitée de l’approvisionnement en électricité augmentent les coûts de transport et de production, ce qui nuit à la compétitivité des entreprises.
Vulnérabilité aux chocs climatiques : Madagascar est exposé à des aléas climatiques fréquents qui peuvent détruire les infrastructures et perturber l’économie, aggravant ainsi les conditions de vie des populations rurales.
Taux d’urbanisation croissant : L’urbanisation rapide sans développement adéquat des infrastructures et des services entraîne une augmentation de la pauvreté urbaine, qui a fortement augmenté dans les villes secondaires.
Déficit commercial : Le pays continue de faire face à un déficit commercial important, aggravé par une contraction des exportations due à la baisse des prix mondiaux de certains produits clés comme le nickel et la vanille.
Ces défis soulignent la nécessité d’une approche intégrée pour améliorer la gouvernance, renforcer les infrastructures et promouvoir un développement économique inclusif afin d’assurer une croissance durable du pays et la compétitivité des entreprises locales.
Comment les perspectives économiques de Madagascar reflètent-elles son potentiel ?
Les prévisions économiques montrent un potentiel certain, mais les défis structurels restent un obstacle majeur à une croissance durable.
Les performances du secteur minier et les investissements publics offrent des opportunités, mais les réformes sont nécessaires pour soutenir un développement équilibré et résilient.